À l’heure où la psychanalyse, et plus particulièrement l’approche psychanalytique de l’autisme, est décriée, il n’est pas inutile de revenir sur certains faits avérés : non seulement l’approche psychanalytique de l’autisme est utile, mais elle est même souvent efficace comme le montrent à la fois des études longitudinales et des recherches sur des cohortes longtemps suivies.

Cette journée d’étude s’intéressera dans un premier temps au devenir de certains cas d’enfants autistes pris en psychanalyse et dont le traitement a fait l’objet de publications : Dick, probablement le premier cas d’autiste suivi psychanalytiquement, par Mélanie Klein, John par Frances Tustin, Sammy par Joyce Mc Dougall et Serge Lebovici, Dominique par Janine Simon et René Diatkine. Devenir sur le plan symptomatique, mais également personnel, professionnel et enfin sur le plan du fonctionnement mental quand les données recueillies permettent d’en formuler une hypothèse.

L’après-midi sera consacrée à la discussion de recherches récentes portant sur des cohortes d’enfants et d’adolescents pris en traitement psychanalytique (entre autres dans le XIIIème arrondissement) et sur leur évolution des décennies plus tard. Enfin une ressaisie clinique permettra de montrer quels sont les processus de changement dans les traitements psychanalytiques au long cours, à quelles conditions ceux-ci peuvent survenir, et quelles en sont leurs limites.

Il en ressort que non seulement les traitements psychanalytiques, avec les aménagements qui s’imposent pour s’ajuster à cette clinique singulière, sont souvent efficaces, mais ils peuvent aujourd’hui être évalués selon des méthodologies scientifiques valides, adaptées à leur objet.